| Né en 1957. Il vit et travaille à Nantes. Représenté par la Galerie Templon, Paris
Philippe Cognée utilise l'encaustique dès les années 1980, mais c'est lors de son passage à Rome en 1990, où, lauréat de la Villa Médicis, il peaufine sa technique singulière. A la recherche d'une surface lisse, il associe photographie et peinture. La photographie, ou l'image, servent de point de départ, de sujet, de modèle et se voient reproduites à la peinture par l'artiste car elle offre des possibilités d'interprétations plus vastes. L'encaustique est une peinture à la cire apposée directement sur la toile. L'artiste dépose ensuite un film plastique qu'il va fondre à la matière de la toile grâce à l'utilisation d'un fer à repasser. Les images floutées qui en découlent, oscillent entre construction et destruction. L'onctuosité de la matière picturale permise par cette technique ancienne peu usitée par les artistes contemporains, crée une sorte de gel qui vient recouvrir la surface des toiles. Si les thèmes sont aisément identifiables (autoportrait, nature morte, vanité ou encore architecture urbaine), la singularité du traitement pictural produit un flottement dans la lisibilité du sujet qui se dissout dans le fond en perdant partiellement sa corporéité. Le travail de Philippe Cognée interroge le rôle de la peinture dans une société où l'image, sous les effets des nouvelles technologies, est à la fois omniprésente et appauvrie.
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