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Exposition EN COURS |
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un fantôme ne se montre jamais nu | | 04.04 > 21.09.2025
Cécile DUMAS . Anthea LUBAT
commissariat Antoine Marchand, directeur du centre d'art Le Lait, Albi.
_dessins, films
[ À L'ATELIER BLANC & AU MOULIN DES ARTS ST-REMY ]
entrée libre du mercredi au samedi de 14h à 18h
ouvertures exceptionnelles, à L'Atelier Blanc uniquement, les dimanches 8.06 (Rendez-vous aux Jardins) et 21.09 (Journées Européennes du patrimoine)
Vernissage de l'exposition en présence des artistes et du commissaire
jeudi 03.04.2025 à partir de 17h30 au Moulin des arts, puis 18h30 à L'Atelier Blanc
Résidence de création des artistes au Moulin des arts
février et avril 2025
Venez-y goûter
dialogue libre dans l'exposition autour de gourmandises
les samedis 26.04, 17.05, 07.06, 26.07, et 23.08 à 16h à L'Atelier Blanc
les samedis 12.07 et 09.08 à 16h au Moulin des arts de St-Rémy
Atelier fantôme exquis
venez dessiner et participer à un dessin de 10 m de long !
pour tous en accès libre tout au long de l’exposition, quelques minutes ou des heures
à l'Atelier Blanc
Rencontres et projections avec les artistes
dates et lieux à venir
Écouter les entretiens avec les artistes sur CFM Radio
+ Cécile Dumas
+ Anthea Lubat
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| | Cécile Dumas, Funny Room, 2024, film HD, 14 min 16 sec,
photogramme. Courtesy de l'artiste. |
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| | Anthea Lubat, Atome(s) de silence, n°12, série de treize dessins,
technique mixte, 2023-2024. Courtesy de l’artiste.
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| À première vue, difficile d’établir un parallèle évident entre les films de fiction de Cécile Dumas et les compositions dessinées d’Anthea Lubat, tant leurs pratiques respectives semblent éloignées. Pourquoi alors réunir ces deux démarches artistiques au sein d’une même exposition ? Parce qu’à y regarder de plus près, il existe de nombreux parallèles, de nombreux points de convergence et de dialogue entre ces deux artistes.
Il y a tout d’abord la question du hors-champ – ou hors-cadre –, de ce qui existe au-delà de la représentation, ce qui est donné à voir et ce qui est suggéré. Le titre de l’exposition, « Un fantôme ne se montre jamais nu », tiré du livre Le Dictionnaire du Diable (1911) d’Ambrose Bierce, fait d’ailleurs écho à cette ambivalence entre visible et invisible, qui fait toute la richesse et la complexité de leurs œuvres.
Cet équilibre, fragile et délicat, va de pair avec un rapport au temps singulier, la volonté de ne pas tout livrer d’emblée. L’une comme l’autre élaborent en effet des mondes flottants, évanescents, comme en apesanteur, où tout ne se livre pas immédiatement. Cette approche crée une tension impalpable, indicible, une « inquiétante étrangeté » qui éveille la curiosité et incite à s’immerger dans leurs univers respectifs.
Que ce soit dans les films de Cécile Dumas ou les compositions d’Anthea Lubat, « c’est le regardeur qui fait l’œuvre », comme l’indique le célèbre adage énoncé par Marcel Duchamp. Cette expression fait particulièrement sens ici, dans des œuvres où chacun·e pourra projeter son vécu, ses expériences, ses rêves et ses souvenirs.
Antoine Marchand |
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Cécile Dumas | | Vit et travaille en Auvergne.
Cécile Dumas réalise des films courts, des formes plutôt narratives et parcellaires. Dans chacune de ses productions, c’est un fragment d’une histoire plus vaste qui nous est donné à voir, dont nous ne connaissons ni les tenants, ni les aboutissants. Libre à chacun.e, dans ces quelques minutes, de s’emparer des indices disséminés ici et là, pour ensuite imaginer sa propre histoire. Il s’agit souvent de situations d’apparence banales, sans relief particulier, mais une phrase, un plan, une expression viennent modifier le cours du récit et nous emmènent vers un ailleurs plus instable et singulier. |
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Anthea Lubat | | Vit et travaille à Toulouse.
Chez Anthea Lubat, ce sont des combinaisons de formes, de textures et de couleurs qui sont réunies sur la page ou directement sur le mur. Des compositions d’une incroyable précision, qui peuvent s’appréhender d’un rapide coup d’œil, mais ne dévoilent leur complexité qu’en y passant de longues minutes, en s’approchant au plus près de l’image pour en découvrir les subtilités et les variations. Rien ne nous est immédiatement livré, et la richesse de ses œuvres n’apparaît qu’après une étude plus approfondie, révélant alors une véritable constellation d’éléments qui se confrontent,
s’entrechoquent et se répondent. |
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